NGO CSW69 - FORUM
Cyberviolence
Strategies to protect women and girls in the digital world.
À l’occasion de Beijing+30 et la soixante-neuvième session de la Commission de la condition de la femme se tiendra au siège des Nations unies à New York du 10 au 21 mars 2025 . Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDT) organise un événement parallèle dédié à la sensibilisation et à la lutte contre la cyberviolence. Cet événement vise à rassembler des experts, des défenseurs des droits humains et des membres de la société civile pour discuter des défis croissants liés à la cyberviolence, en particulier envers les femmes et les filles et à renforcer les engagements pris lors de la Déclaration de Beijing et à promouvoir les droits des femmes dans le monde numérique.
Les participants auront l’opportunité d’explorer les différentes formes de cyberviolence, d’échanger des bonnes pratiques et de proposer des solutions concrètes pour créer un environnement numérique plus sûr.

À l’heure où le numérique occupe une place prépondérante dans nos vies quotidiennes, la cyberviolence à l’égard des femmes et des filles émerge comme une réalité préoccupante de la modernité, soulignant les risques inhérents à notre dépendance accrue aux outils numériques.
Selon un rapport de la Commission des Nations Unies sur le haut débit (2015), ce phénomène ne se limite pas à des incidents isolés ; il s’inscrit dans un cadre plus large d’inégalités de genre et de stéréotypes profondément enracinés qui continuent d’affecter la sécurité et le bien-être des femmes dans le monde entier. Il touche tous les groupes, sans distinction de race, de culture ou de revenus.
« Des millions de femmes et de filles à travers le monde sont victimes de violences délibérées du fait de leur sexe, » note le rapport. » Les femmes, en particulier celles qui occupent des rôles publics ou qui défendent des droits humains, sont souvent ciblées par des attaques violentes et dégradantes, allant du cyberharcèlement à la pornodivulgation. La cyber-violence les dissuade également de s’engager dans des activités politiques et militantes. De nombreuses femmes actives dans ces domaines ont rapporté des expériences de cyberharcèlement, ce qui les pousse à modifier leur comportement en ligne et à s’autocensurer
Cela crée un climat d’exclusion qui nuit à la voix et à la participation des femmes dans la société.
Aujourd’hui, dans un contexte où l’accès à Internet est devenu indispensable pour l’épanouissement personnel et professionnel, il est alarmant de constater que 58 % des filles déclarent avoir été victimes de harcèlement en ligne Selon une étude de Plan International.
Le Forum de la Commission de la condition de la femme (CSW) représente une occasion et une plateforme essentielle pour aborder ces questions et promouvoir des solutions concrètes. En 2025, notre événement parallèle vise à rassembler des acteurs clés – décideurs, organisations non gouvernementales et chercheurs – afin d’échanger des idées, partager des témoignages et développer des solutions concrètes pour lutter contre cette forme insidieuse de violence.
En mettant l’accent sur l’éducation, la sensibilisation et l’élaboration de politiques publiques adaptées, nous espérons non seulement éclairer les participants sur la gravité de la cyberviolence, mais aussi élaborer des recommandations législatives nécessaires pour renforcer
les mécanismes de protection pour les femmes et les filles dans le cyberespace et garantir que la cyberviolence soit reconnue et sanctionnée comme toute autre forme de violence envers les femmes
Cet événement s’insère dans un contexte international où des conventions, telles que la Convention d’Istanbul et la Convention de Budapest, cherchent à lutter contre la violence à l’égard des femmes. Il est essentiel d’explorer comment ces cadres peuvent être adaptés pour inclure spécifiquement la cyberviolence.
Augmentation de la Cyberviolence : La violence basée sur le genre facilitée par la technologie est en forte augmentation, touchant un nombre croissant de femmes et de filles dans le monde entier. Néanmoins, ces nouvelles technologies, bien qu’elles offrent des opportunités, sont souvent détournées pour exercer des violences, notamment le cyberharcèlement et la sextorsion.
Réponse aux Besoins Actuels : Avec l’augmentation du temps passé en ligne, notamment durant la pandémie de COVID-19, de nouvelles formes de violence ont émergées dans cet espace.
Impact sur les Droits des Femmes : La cyberviolence entrave la capacité des femmes et des filles à s’exprimer librement et à participer pleinement à la vie sociale et publique. Ce qui représente un obstacle à l’égalité des genres et à leur autonomisation.
Absence/ Manque de législation spécifique et harmonisée : La majorité des pays n’ont pas encore mis en place de réglementation qui protège spécifiquement les femmes et les filles contre les violences en ligne et sanctionne les agresseurs.
La question de la cyberviolence envers les femmes et les filles est devenue une priorité dans les discussions des Nations Unies, comme en témoigne le rapport de la Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes. Ce rapport souligne que près de trois quarts des femmes utilisant Internet ont déjà été confrontées à des violences en ligne, ce qui met en lumière l’urgence d’agir pour protéger ce groupe vulnérable
Les discussions au sein des instances onusiennes, telles que la Commission de la condition de la femme, mettent également en avant l’impact disproportionné de la cyberviolence sur les femmes. Les délégations ont appelé à une mobilisation accrue pour faire face à cette problématique, soulignant que les technologies de l’information et de la communication (TIC) peuvent avoir un effet négatif sur l’égalité des sexes

Objectifs de l’événement
Informer le public sur les différentes formes de cyberviolence que subissent les femmes, afin de créer une prise de conscience collective et de réduire la stigmatisation des victimes.
Collaborer avec les décideurs pour créer un cadre juridique solide protégeant les victimes, en intégrant la voix des survivantes dans le processus législatif.
Établir des partenariats entre les gouvernements, le secteur technologique, les organisations de défense des droits des femmes et la société civile pour élaborer des politiques publiques efficaces et des initiatives concrètes contre la cyberviolence.
Public cible
La cyberviolence est une problématique croissante qui touche particulièrement les femmes et les jeunes filles, et nécessite l’engagement d’un large éventail d’acteurs. Parmi eux, on trouve.

Professionnels
Travailleurs sociaux et Éducateurs : Personnes impliquées dans le soutien aux victimes, l'éducation sur la sécurité en ligne et la sensibilisation aux violences numériques.

Professionnels de la Santé Mentale
Psychologues et conseillers qui peuvent aider les victimes à faire face aux conséquences psychologiques de la cyberviolence.
Sociologues : apportent leur expertise analytique et leur compréhension des dynamiques sociales. Ils/elles peuvent présenter des données et des recherches sur l'ampleur et l'impact de la cyberviolence,

Organisations Non Gouvernementales (ONG)
Groupes travaillant sur les droits des femmes, la lutte contre la violence basée sur le genre, et la sensibilisation à la cyberviolence.

Secteur Technologique
Entreprises Technologiques : Représentants des plateformes en ligne et des entreprises technologiques qui peuvent influencer les politiques de modération des contenus et améliorer la sécurité en ligne.

Groupes Vulnérables
Les jeunes femmes (18-24 ans) et les femmes de moins de 35 ans, qui sont particulièrement touchées par la cyberviolence, ainsi que les personnes LGBTQI+ et racisées.

Décideurs et Politiques
Représentants des États Membres : Ces représentants sont essentiels pour exprimer les positions nationales et contribuer à la formulation de politiques publiques efficaces contre la cyberviolence. Leur participation permet d'assurer que les préoccupations locales soient prises en compte dans un cadre global.
Institutions Publiques : Les représentants d'institutions publiques, comme les ministères et agences gouvernementales, jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des lois et des politiques. Ils peuvent partager des informations sur les initiatives en cours et les meilleures pratiques adoptées dans leur pays.
Décideurs Politiques : Les décideurs politiques sont cruciaux pour développer un cadre législatif solide qui protège les victimes de cyberviolence. Leur engagement peut faciliter l'adoption de recommandations politiques formulées durant l'événement.

Public Général
Citoyens Sensibilisés : Toute personne intéressée par la lutte contre la cyberviolence, y compris les parents, les enseignants, et les jeunes adultes.

Femmes et Filles
Victimes de Cyberviolence : Les femmes et les filles qui ont subi des formes de violence en ligne, y compris le cyberharcèlement, le partage non consenti d'images intimes, et d'autres abus numériques.