SARAH RASUJEW Publié le dimanche 12 juillet 2015 à 10h37 – Mis à jour le dimanche 12 juillet 2015 à 15h42
BELGIQUE Alain a rencontré Mejda, son épouse, à Sousse, dans la région de l’attentat.
À la suite de l’attaque terroriste qui a été commise sur une plage de Port El Kantaoui à Sousse, la plupart des vacanciers ont été évacués.
Mais certains refusent de céder à la peur et réitèrent leur confiance et leur amour pour la Tunisie.
C’est le cas d’Alain, membre du Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie et de sa famille.
Il faut dire qu’il a découvert l’amour sur place. « J’ai rencontré Mejda en 2008 », explique-t-il. « Nous nous sommes rencontrés à Sousse, puis nous nous sommes mariés en 2010. »
De cet amour est née la petite Mayssa tandis que Syrine vient tout juste de naître ! « Mon épouse vient d’accoucher de notre deuxième petite fille et cela ne nous empêchera pas de repartir. »
Malgré les dramatiques événements, Alain compte toujours aller en Tunisie. « Si tout se passe comme prévu, nous y retournerons en octobre. Si on me demandait de partir demain, je le ferais », poursuit celui pour qui la Tunisie est sa seconde patrie. « Si nous n’allons plus dans ces pays, nous allons encore plus pousser les gens dans la précarité. »
Pour Alain , la Tunisie n’est pas plus dangereuse que d’autres pays. « Ne pas aller dans ces pays, c’est donner raison aux terroristes. Il faut continuer à y aller. Si notre heure est arrivée, nous pouvons nous faire tuer même en Belgique. Et puis, il y a des attentats partout. Le risque zéro n’existe pas. Si tu dois faire attention à tout cela, tu ne vis plus. Tu restes cloîtré chez toi. »
Alain tient à rappeler qu’il s’agit d’un fait isolé. « Ce n’est pas la Tunisie qui part en révolution. Ce sont des actes isolés de personnes à qui l’on a lavé le cerveau. »
L’homme qui souhaite dans l’avenir développer un projet hôtelier en Tunisie risque de le voir s’éloigner. « Ce n’était déjà pas facile mais avec ce qui vient de se passer, cela risque de devenir plus compliqué. »
Il espère que la Tunisie se reprendra. « La seule question : combien de temps durera cette période de refus de la destination des touristes ? », se demande-t-il, tout en restant confiant.
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