Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – Belgique exprime sa vive inquiétude de la situation politique économique et sociale grave que vit actuellement notre pays et ce à la veille des échéances électorales législatives et présidentielles de la fin de cette année 2019.
Cette situation se caractérise par un chômage endémique élevé, une inflation galopante qui érode dangereusement le pouvoir d’achat de la grande majorité des classes populaires, un niveau d’endettement sans précédent qui aliène complètement la souveraineté nationale vis-à-vis du milieu financier
International.
Cette situation n’est que le résultat des choix économiques des différents gouvernements avant et après la révolution de la dignité. Une situation économique et sociale au quelle s’ajoute une crise politique qui paralyse les institutions de l’Etat suite aux déchirements internes de la coalition au pouvoir et des manœuvres politiciennes de la majorité au parlement en vue des élections 2019, agissements complètement étrangers aux intérêts supérieurs de notre peuple et de notre pays.
Ces conditions dans lesquelles vont se dérouler ces élections sont donc difficiles sur tous les plans politique et économiques et sociales. Les préparations des élections piétinent et se heurtent à une véritable guerre que se livrent les partis au pouvoir qui empêchent la formation de la cour constitutionnelle et l’élection des membres manquants de la Haute Commission des Elections et de son Président.
Des signes inquiétants se manifestent dès à présent des véritables intentions des partis au pouvoir quant au déroulement de ces élections et les risques sérieux dans ces conditions que le caractère transparent et démocratique de ces élections soient victimes des manœuvres déloyales et malhonnêtes des deux partis au pouvoir et des interventions étrangères en vue d’influencer les résultats de ces élections notamment par l’argent sale.
Nous appelons les composantes de la société civile tunisienne, les organisations nationales, les personnalités et les partis politiques démocratiques et progressistes à s’unir ou du moins se concerter pour demander que des mesures soient prises pour élire les membres manquants de l’Instance Supérieur des élections et de son président et les membres de la Cour constitutionnelle et d’exiger que la Banque centrale dévoile l’identité des partis et des associations qui ont reçu et reçoivent des financements de l’étranger .
Nous exigeons en outre que la Justice se prononce avant les élections sur l’organe secret du mouvement Ennahdha et sa branche armée dont l’éventuel existence rend illégal sa participation comme parti politique tunisien aux élections.
Cette crise socio-économique et politique a poussé les partis au pouvoir et le gouvernement à adopter une politique étrangère d’alignement et de soumission aux milieux colonialistes sionistes et réactionnaires arabes contraires aux intérêts et aux sentiments et convictions patriotiques de notre peuple.
Pour le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – Belgique