COMMUNIQUE DE PRESSE : Mobilité Maghreb-UE
Certains pays du Maghreb ont signé l’accord « un partenariat de mobilité » avec l’Union Européenne sans concertation avec la société civile, au mépris de ses revendications et de son refus de se plier au dictat de la Commission Européenne.
Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (CVDTunisie) considère cette signature comme une véritable trahison nationale de toute la Communauté maghrébine vivant dans les pays de l’Union européenne et des principes et de dignité et de souveraineté.
Cet accord consiste à établir une politique d’externalisation des frontières européennes par la création dans les pays du Maghreb, d’un véritable système de sous-traitance des centres de rétention des illégaux. En violation de la souveraineté de nos pays et de la dignité de nos peuples, nos autorités nationales se comportent comme de véritables gendarmes et geôliers pour exécuter la politique sécuritaire, répressive et attentatoire aux droits humains de l’Union européenne en matière d’immigration.
Le CVDTunisie refuse avec force, que les représentations diplomatiques dans les pays de l’Union européenne, se transforment en véritables auxiliaires de la police des Etats de l’Union pour faciliter l’expulsion de nos concitoyens « sans papiers » qui ont fui la misère. Celle-ci n’est que le résultat de la politique néolibérale soutenue pendant des décennies par les pays européens.
Cet accord reflète un esprit de soumission et d’abandon des intérêts supérieurs de nos pays. Nos gouvernements se sont pliés au dictat et à la politique néocolonialiste de l’Union européenne.
Le CVDTunisie dénonce avec fermeté cette attitude et exige de soumettre à nos parlements, ces accords après avoir pris l’avis des représentants de la société civile de l’intérieur et de l’immigration, en vue de les renégocier.
Tanger, 17 décembre 2016
Pour le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie
Hend M’Hamdi